"La paix n'est pas un vain mot, c'est un comportement."
Étant dans la période du cinquantenaire, pour le premier numéro du journal de la JIACI, il est important de dédier cette rubrique à la première personnalité de la Côte d’Ivoire, en l’occurrence le père fondateur de cette patrie : Félix Houphouët-Boigny.
Fiché d’identité :
Nom : Houphouët-Boigny
Prénom : Félix
Surnom : « le sage », « Nanan-Boigny », « Nanan-Houphouët », « Le vieux » , « le père fondateur »
Née le : 18 octobre 1905
A : N’Gokro (Yamoussokro)
Mort le : 7 Décembre 1993
A : Yamoussoukro
Profession : Médecin, planteur
Nationalité : Ivoirienne
Ses citations :
"Alors demain travaillez, ne pleurez pas, prenez courage ça ira, vous avez tout pour réussir, une terre riche, des jeunes gens intelligents [...] Qu'est ce que 20 ans, 30 ans dans la vie d'un peuple [...] Ne vous découragez pas [...] La vie c'est une course, personne n'a encore atteint son plein développement [...]"
« J’ai la haine de la haine et je désapprouve toute violence dans les rapports entre les hommes. »
Man, 25 janvier 1960
« Nous sommes tous solidaires du même destin, du destin de l’Afrique et si nous pouvons mener de front la lutte pour la paix à l’intérieur de nos pays, la paix entre nos pays, la paix entre nos pays et le reste du monde, alors nous aurons servi l’Afrique. »
Conférence de presse sur le dialogue
Abidjan, 28 avril 1971
« Le dialogue est l’arme des forts et non des faibles, c’est l’arme de ceux qui font passer leurs problèmes généraux avant les problèmes particuliers, avant les questions d’amour propre. »
Devant le Corps diplomatique, 1er janvier 1970
Ses différents titre politique :
· Président de l'Assemblée nationale de Côte-d'Ivoire (24 mars 1953-30 novembre 1959)
· Ministre délégué à la présidence du Conseil (France) (1e février 1956-13 juin 1957)
· Ministre d'État dans différents gouvernements (France) (13 juin 1957-17 mai 1958, 1e juin 1958-20 mai 1959)
· Ministre conseiller du gouvernement de Michel Debré (France) (23 juillet 1959-19 mai 1961)
· Maire d'Abidjan (1956-1960)
· Premier ministre de Côte-d'Ivoire (1e mai 1959-3 novembre 1960)
· Ministre de l'Intérieur (Côte-d'Ivoire) (8 septembre 1959-3 janvier 1961)
· Ministre des Affaires étrangères (Côte-d'Ivoire) (3 janvier 1961-10 septembre 1963)
· Ministre de la Défense, ministre de l'Intérieur, ministre de l'Agriculture (Côte-d'Ivoire) (10 septembre 1963-21 janvier 1966)
· Ministre de l'Économie et des Finances, ministre de la Défense, ministre de l'Agriculture (Côte-d'Ivoire) (21 janvier 1966-23 septembre 1968)
· Ministre de l'Éducation nationale (Côte-d'Ivoire) (8 juin 1971-1e décembre 1971)
· Président de la République de Côte-d'Ivoire (7 août 1960-7 décembre 1993)
Médecin exemplaire / Indigène révolutionnaire :
Félix Houphouët-Boigny fut d’abord médecin avant de s’engager dans la politique. Le 26 octobre il devient médecin auxiliaire à l’hôpital d’Abidjan où il fonde une amicale regroupant le personnel médical indigène à cet hôpital.
Le 27 avril 1927 Houphouët collabore avec Guiglo. Il est promu à un poste qui était jusque-là réservé qu’aux blancs en 1929. Etant en 1932 à la tête d’un mouvement de planteurs africains et contre la politique économique des colonies bénéfique aux propriétaires blancs et ainsi défavorable aux planteurs Africains. Il écrit un article intitulé « On nous a trop volés » publié dans le journal ivoirien « trait d’union ». Son chef de service lui donne la possibilité de choisir entre son poste de médecin et la politique locale, celui-ci choisit finalement d’être chef de tribu à la mort de son frère en 1939. Houphouët quitte donc la médecine pour se diriger vers la politique.
La Françafrique
Le 7 avril 1957, Kwame Nkrumah, le chef du gouvernement du Ghana, appelle toutes les colonies Africaine à prendre leur indépendance mais ; Houphouët-Boigny lui répond : " Votre expérience est fort séduisante… Mais en raison des rapports humains qu`entretiennent entre eux Français et Africains et compte tenu de l`impératif du siècle, l`interdépendance des peuples, nous avons estimé qu`il était peut-être plus intéressant de tenter une expérience différente de la vôtre et unique en son genre, celle d`une communauté franco-africaine à base d`égalité et de fraternité. " Houphouët refuse la proposition de Nkrumah car sa conviction est que l’accession à l’indépendance doit se faire graduellement et que c’est par une indépendance économique qu’on arrivera à l’indépendance politique.
Ainsi, lorsque De Gaulle propose le 28 septembre 1958, un référendum pour la communauté franco-africaine, Houphouët fait la campagne du oui. Cependant le 7 Août 1960, la Côte d’Ivoire est déclarée indépendante. En effet, la fédération du Mali ayant voulu son indépendance, la communauté franco-africaine s’est ainsi fragilisée.
Le Travail forcé :
Etant député en métropole, il contribue à la liberté des africains. Le 1er Mars 1946, il propose une loi pour l’abolition du travail forcé dans les colonies. Cette dernière est voté en 1947 et porte le nom : loi Houphouët-Boigny.
Le prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix :
Le prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix a été établi par l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture) en 1989 dans le but d’honorer les personnes et les organismes qui ont coopéré à la paix dans le monde.
Ce prix porte ce nom, en hommage à la philosophie et à l’action de Président Félix-Houphouët-Boigny, « Doyen des chefs d’Etat africains, apôtre infatigable de la paix, de la concorde, de la fraternité et du dialogue pour résoudre tout conflit à l’intérieur, comme à l’extérieur des Etats» . Le prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix est conféré chaque année par un Jury International, composé de onze personnalités originaires de tous les continents, qui décernent un chèque de 122 000 euros. Les lauréats ont été donnés à : Nelson Mandela, président du Congrès national africain (ANC) de l` Afrique du Sud en 1991 ; M. Yasser Arafat, Président de l'Organisation de Libération de la Palestine en 1993 ; M. Carlos Juan, Roi d'Espagne en 1994 ; M. Abdoulaye Wade, Président de la République du Sénégal en 2005 …
La Basilique :
La basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro est le bâtiment religieux chrétien le plus grand au monde après la basilique Saint-Pierre de Rome. Elle a été construite grâce au président Félix-Houphouët-Boigny en signe de reconnaissance à Dieu, pour avoir donné la paix pendant longtemps à son pays la Côte d’Ivoire. Son emplacement a également été choisi par lui en 1983.